Une rencontre décisive

Une journée normale, dans une vie normale, d’une personne normale et dans un endroit normal. Si c’est un texte narrant ce genre de chose que vous désirez lire, alors passez votre chemin, car ce n’est pas ce que narre ces quelques lignes. L’acteur principal de cette histoire sera un jeune homme ambitieux et non dénué d’un certain talent du nom de Tanchi. A l’époque, il était un jeune et éminent Colonel de la Marine, qui venait tout juste de terminer sa formation militaire. Seulement, bien que s’étant promis de réaliser le rêve de son frère à sa place, son ambition de devenir Amiral c’était éteinte, tant il jugeait à présent les hauts fonctionnaires de la Marine avec mépris et dédain. Toutefois, hors de question pour lui de s’éloigner du droit chemin. Il n’existait donc pour lui qu’un seul moyen d’obtenir ce qu’il souhaitait : établir la Justice à sa manière, en ayant tout les droits, et sans se soucier des manières, tant que le résultat soit bénéfique pour le Gouvernement et le monde tel qu’il le conçoit. Ce moyen, cette chose, s’appelait Cypher Pol. Une organisation gouvernemental secrète, chargée des missions souvent très périlleuses, et nécessitent un travail d’approche relativement long. Bien sur, si les missions qu’avaient à effectuer les membres de cette organisation étaient périlleuse, il va s’en dire qu’elles nécessitaient un certain talent de la part des hommes qui tentaient de les effectuer. Notre héros le savait bien, mais il souhaitait absolument être ajouter à cette corporation, et ainsi être libéré de la discipline militaire, mais aussi des restrictions que lui imposent son rang. Malheureusement, rentrer dans cette organisation n’était pas chose facile. Dans un premier temps, il devait se rendre dans un lieu sacré : la Terre Sainte de Marie Joa. Là, les difficultés commenceraient, puisqu’il devrait alors rencontrer l’un des membres du conseil des « Cinq étoiles », les cinq Hommes qui s’occupent de gérer le monde entier. Cela faisait plusieurs mois que Tanchi avait demander à obtenir à rendez-vous avec l’un d’entre eux. Le jour fatidique était donc enfin arrivé, il allait rencontrer Hidao Von Deutel.

Notre jeune Marine se trouvait ce jour-là dans l’une des salles d’entraînement du Chef d’Etat Major. Tapant comme un acharné sur les différents pantins qu’il trouvait là, pour améliorer toujours plus ses techniques de combat aux pieds, sa plus grande force. Les heures passèrent, et il resta là jusqu’à environ 15h de l’après-midi. Après quoi il sortit pour aller prendre une bonne douche froide et partir pour le lieu de son rendez-vous, prévus vers 16h30. Sa douche fut un long et appréciable moment de détente, l’eau glacée procurant sur sa peau un sentiment qu’il aimait tout particulièrement. Une fois celle-ci terminée, ses vêtements enfilés, ses cheveux un minimum coiffé, il prit la direction de Marie Joa. Pour y accéder, il y avait prêt de 500 marches à monter, et c’était un passage obligé pour lui, qui n’était pas assez haut gradé pour pouvoir emprunter le passage réservé aux nobles et hauts dirigeants de la Marine et du Gouvernement. Il entra dans le magnifique bâtiment aux alentours de 16h15, et trouva la salle de rendez-vous, le bureau de Hidao, quelques dix minutes plus tard. Une fois devant la porte, il hésita à frapper, et préféra s’asseoir, attendre 5 minutes, et frapper à 16h30 pile. IL s’assit donc et attendit pendant cinq longues et désagréable minute, avant de frapper à la porte et d’attendre une quelconque réaction, un quelconque évènement.

Hidao Igmar Von Deutel était de un de ces rares élus capables de penser en lignes droites. La plupart des gens pensent en courbes et en zig-zags. Par exemple, ils commencent par se dire : je me demande comment devenir très riche. Puis ils ne tardent pas à dévier vers ; Je me demande ce qu'il y a pour dïner. Et : Je me demande laquelle de mes connaissances je peux taper de 5 pieces. Alors qu'Igmar appartenait à la catégorie des individus en mesure d'identifier la proposition finale, en la circonstance Je suis en train de tirer du faisan, de tracer une ligne jusqu'à elle, puis de suivre cette ligne lentement, patiemment, sur toute sa longeur.
Remarquez, ça ne marchait pas forcement. Il se trouvait toujours un grain de sable, infime mais décisif pour enrayer le processus. Il s'agissait souvent d'une incongrue gueule de bois d'ailleur. En effet, sur le trajet, le vieil homme avait jugé bon de se forcer le morale par une bonne rangée de bierre. La rangée d'ailleur fut des plus remarquable. Semblable à une trompe d'éléphant allongé sur la longueur du bar, la file de choppes sagements rangées attendaient patiemment d'être ingurgités par le vieil homme qui, après chaque unité, effectuait un pas latéral pour se retrouver face à sa prochaine victime. Bien sur, passé les 12 premieres bierres, les suivantes, du regard d'Hidao, semblaient moins coopératives, remuant sans cesse de sorte que son bras atterisse toujours a gauche ou à droite de sa prise. Certaines même, plus vicieuses que les autres préferaient se renverser carrement par terre, quitte à saloper la paire de pantoufle du gus, lequel commencait alors à insulter les eclats de verre à ses pieds avec rage.

"Alors saloperie ? T'veux pas qu'j'te vide Hein ?! Rin à foutre c'ta copine qu'va trinquer ! Eh toi la ! R'met m'en une !"

Puis il sirotait bancalement sa nouvelle victime en prenant bien soin de se pencher vers la marre de bierre s'étalant à ses pieds afin de lui lancer le regard du bourreau qu'avait su punir son client réticent. *Quelles connes ces bierres,* pensait il. *remarque, on peut pas vraiment attendre d'un tas d'chapignons macérés dans un tonneau d'être malins*. Mais en l'état actuel des choses, les bierres, et bien que leur composition releva plus du detergent que du champignons, semblaient bien plus malignes que le vieillard matraquant à present la bierre de sa pantoufle déjà fort imbibée. 17 heure tappait et Hidao sortait du bar en se dirigeant vers son bureau. Rageant de ne pas avoir attrapé le moindre faisant, il oubliait bien entendu qu'il n'avait pas quitté la taverne de l'après midi et que son fusil n'avait servi qu'à tirer rafalle sur rafalle sur un innofensif tonneau d'alcool. Le plus amusant étant que cette derniere action fit oublier au tavernier la dette qu'Hidao avait contracté dans son etablissement.
*Drole de gars,* se disait le vieillard, *un gars qu'éponge une dette comme ca, l'a quek'chose à s'reprocher c'est sur.*
En réalité, la seule chose que la barman pouvait presentement se reprocher c'était d'avoir laissé Igmar entrer dans son bar pour, une nouvelle fois, engager une joutte verballe avec un verre vide.
Le vieil homme, apres une epique escalade des marches qui menaient au derniers etages, marqua une pause
*Putains d'marches. Avec tout l'budjet qu'on a, ces abrutis pourraient bien nous installer un truc moins crevant, ou mettre not' bureau au res-d'chaussé.* Retourner la tour eut aussi été une sollution qui s'offrait à son esprit embrumé par l'alcool, puis évacué bien vite en raison du fait que le vieillard aurait eu à Accrocher son bureau au plafond et son lustre au sol. Ce qui n'était pas dans l'ordre des choses constata il.
Il était près de 17 heure 20. Arrivant alors devant son bureau, le vieillard, farfouillant deja dans sa poche pour en chercher son trousseau de clef, passa devant un jeune homme sans même le remarquer. Ce ne fut qu'en essayant d'enfourcher une clefs de cave dans la serrure étroite de son bureau, et apres un juron bien sentit qu'il remarqua la presence du garcon.
Il n'y prêta pas attention et continua son farouche combat contre son trousseau de clef fort bien garni. 12eme tentative, Hidao jeta le trousseau par terre, lequel se disloqua, rependant alors les quelques 20aines de clef aux 4 coins du hall. Le juron qui suivit faillit alors causer une cassure dans la realité tellement il était fantasmagorique. Le vieux se mit alors a genou pour ramasser les clefs de tout maria joa qui jonchaient le sol.
Mais les clefs semblaient aussi retords que les choppes de bierres de la tavernes. A croire que tout le monde se donnait le mot pour lui foutre sa journée en l'air. Ainsi, Hidao, toujours à genous, se tourna vers le jeune homme dont il n'avait pas oublié la presence et lui fit d'un air mauvais

"Bin alors tu va m'aider oui ou merde ?! P'tit con va !"

Alors qu’il venait de frapper à la porte, Tanchi recula de quelques pas. Il s’attendait à ce qu’un grand et bel homme lui ouvre la porte avant de commencer un entretien particulièrement long et ennuyeux : tout ça pour attendre trois mois avant d’avoir une réponse certainement négative. C’était il trompé sur toute la ligne ? En tout cas, le début de l’histoire tel qu’il l’avait imaginé n’était « pas exactement » identique à la réalité. Au lieu du grand et bel homme, il eu droit à un vieillard chancelant et apparemment quelque peu sénile : le genre qui croit que tout lui est dû parce qu’il à quelques années de plus. Comment une loque pareil pouvait-elle diriger le monde ? Mais, ce n’est pas tout, alors qu’il se battait avec ses clefs, il les fit toutes tomber par terre. Le vieil homme se baissa et commença à en ramasser quelques unes, avant de se retourner vers notre héros qui regardait la scène, quelque peu perplexe, et lui demande d’une manière quelque peu « discourtoise » de l’aider dans sa rude tâche. Tanchi le fixa, droit dans les yeux, et se rendit tout de suite compte d’une chose : ce gars là était complètement bourré. Ses yeux étaient habillés d’un fond jaunâtre et son regard ne parvenait pas à se fixer sur le visage du jeune Marine. Bien qu’étonné, notre cher ami ne broncha pas et regarda l’ensemble du couloir pour mémoriser la position de chaque clef très précisément. Après cela, il exécuta un « Soru » afin de ramasser la quinzaine que le haut dirigeant n’avait pas encore entre les mains. Sans le regarder, Tanchi se positionna face à lui, et agita les clefs entrent-elles, jetant un regard quelque peu virulent en direction du fond du couloir.

Ce vieillard était vraiment très étrange. Plus il le regardait, et plus notre héros commençait à le mépriser. S’il l’avait croisé dans la rue, il l’aurait certainement lynché pensant qu’il n’était rien d’autre qu’un vieil ivrogne, buvant pour oublier que sa vie avait été un fiasco du début à la fin. L’odeur qu’il dégageait n’était d’ailleurs pas des plus agréable, tout comme ses vêtements ne semblaient pas être ceux qu’incombe en tant normal sa fonction. Après plusieurs minutes d’effort, il parvint enfin à ouvrir la porte, et les deux hommes purent enfin entrer dans le taudis qui lui servait de bureau. Qu’avait fait Tanchi pour avoir un rendez-vous avec ce qui devait certainement être le plus vieux, le plus fou, et le plus illégitime des Cinq étoiles ? D’une manière tout aussi belle que précédemment, le vieil homme vint à lui demander son identité, et surtout, le motif de sa visite. Une fois de plus, voilà le genre de chose qui avait le don d’énerver notre jeune Marine. Depuis maintenant plusieurs mois, il avait demandé se rendez-vous, il avait rempli toute les paperasses administratives, tout ça pour se retrouver face à un vieillard à moitié saoul et complètement fou. D’un ton particulièrement froid, et faisant parfaitement ressentir l’énervement qui commençait doucement à monter en lui, il dit :

« Je m’appel Tanchi, et je suis Colonel de la Marine. Je suis ici car j’ai un rendez-vous de prévu avec Mr Hidao Von Deutel depuis maintenant plusieurs mois. »

Après ces quelques mots, Tanchi marqua une courte pause. Il parlait comme-ci il était en face d’une secrétaire, ou d’un conseiller, en essayant de se persuader que ce vieux fou ne pouvait pas être Hidao. Après avoir fermé les yeux quelques secondes, il les rouvrit et repris pour terminer sa prise de parole :

« Je suis ici car j’aimerais être ajouté au groupe d’intervention Cypher Pol. »

Apparement, suffisait de demander. Le gamin ramassa le tas de clefs en moins de temps qu’il n’aurait fallu à un chien pour tirer la langue. Ceci fait, il se pressa de les tendre au vieux, toujours à genous à renifler la poussiere. Cette situation l’enervait d’ailleur. Ce môme puait tant la prétencion que le garde du bas devait probablement se maintenir un mouchoir sous le nez. Hidao lui était enrhumé depuis la semaine derniere. Se relevant du plus vite qu’il le put, c'est-à-dire à une vitesse aussi éloigné de la vivacité du jeune homme qu’un balais d’un réacteur à proton, Igmar ne manqua pas de lancer un regard mauvais aux gus qui n’avait pas manqué, pensait il, de s’amuser de la situation. Oh comme c’était facile de se foutre de la gueule d’un vieux. Il verrait, tiens, avec 50 ans en plus, une arthrite hyperactive et un tas de puce somnabules. Le vieux tendis alors son tas de clef vers la porte et, à sa grande surprise, ouvrit la porte du premier essai. Bien sur, en franchissant le seuil de la porte, il accorda un monumental « J’t’en foutrais moi d’la supervitesse branleur. » à son bienfaiteur. Assis confortablement à son bureau, le patriarche remarqua que sa chaise ornait un magnifique trou en son centre, expliquant l’ennormissime « BORDEL » qu’il lacha, un peut sans s’en rendre compte. Il y avait fort à parier que les echos du juron rebondiraient gaiement contre les murs dans une bonne semaine encore.
Se calmant comme il le pouvait, il lanca alors à son visiteur incrédule un « Z’êtes ? » à l’apparente surprise du jeune gars. Il s’y ferait bien vite. La reponse ne tarda pas. Réglé comme tu papier à musique, bien formelle, bref il n’était pas ivre. Ce dernier fait n’échappa guere au vieux qui, désireux de réparer cette erreur, s’empressa, tant qu’il le pouvait, de fouiller les recoin de son bureau pour réapparaitre, une bouteille dans une main, deux sublime verres format casserole dans l’autre. Sans attendre, il versa consciencieusement le contenu de la bouteille, d’une couleur d’ailleur peut ragoutante, et, alors qu’il vidait le sien, poussa d’un geste de la main le second vers l’homme à l’autre bout du bureau en bois. Apparement, il devait payer un coup à tous ses visiteurs puisqu’une tranché de bois s’était formé d’un bout à l’autre de la table, résultat des nombreux passage lateraux de verres pleins, puis vides.

« Mais qu'est c'que tu veux qu'sa me fasse ? » Fit il alors « Sa on le sait. Mais j’veux dire. Qu’est c’que t’aimes dans la vie, à part dépasser la vitesse du son, tout ca. Tu chasse ? »

Ca ressemblait en tout point à un entretiens d’embauche. Sauf bien sur qu’à mario joa, on ne faisait pas d’entretien d’embauche.

L’entretien avec le vieux shnock du gouvernement s’avérait « légèrement » différent que ce que c’était imaginé Tanchi. Il faut dire que vu l’état du vieillard, à la fois mental et physique, il fallait pas non plus s’attendre à quelque chose de très bien ficelé et réglé. Sans doute notre héros avait été un temps soit peu trop naïf de croire qu’il allait avoir en face de lui une personne réfléchie, bien portante et intelligente : c’est vrai quoi, il avait juste affaire à l’une des cinq personnes les plus importantes du gouvernement, et pour ainsi dire, du monde. L’étrange type lui tendit un verre rempli d’un liquide d’une couleur plutôt.... étrange, et d’une odeur bien plus dérangeante que son apparence. Ce dernier en pris une gorgé et lui posa une question. La bienséance obligeait un peu le jeune colonel à lui aussi boire un peu de cet alcool, mais l’on peut pas dire qu’il en avait envie. Il ferma les yeux, retint son souffle et pris une petite gorgée. Comme il aurait pus s’en douter, l’odeur était agréable à côté du coup de cette chose. Il posa le verre sur la table et toussota légèrement

** Mais c’est quoi cette merde ?! Faut vraiment que je me casse d’ici au plus vite, mais j’ai comme l’impression l’autre alcoolo va me tenir la jambe... Eh merde, réfléchie un peu, il doit y avoir une solution bordel ! **

Le jeune garçon cherchait un moyen d’éviter le genre de question inutile que venait de lui poser le vieux croulant. Malheureusement, il ne pouvait pas non plus se montrer irrespectueux : après tout, il avait en face de lui une personne importante, même si ça ne sautait pas aux yeux. Ses pensées se bousculaient dans sa tête, cherchant une solution pour mettre fin à cette situation qui n’avait que trop duré. Un peu dépité et résigné à graissé la patte du vieux, il prit la parole pour répondre à sa question :

« La chasse.... Je n’aime pas trop ça... Je n’ai jamais aimé utiliser des armes à feu. »

« Pas trop ça » héhé. La situation devenait presque comique. S’il avait été franc, il aurait carrément dit qu’il trouvait cette activité complètement inutile, mais, il se devait d’être convenable. En même temps, s’il avait été franc, il serait déjà bien loin de ce bureau. Mais, pas de chance, c’est ce vieux con qui contrôlait son avenir. Quel manque de chance tout de même. La scène prenait une tournure que le jeune garçon n’appréciait vraiment pas. Il avait beau chercher, il ne trouvait aucune solution pour se sortir du traquenar que lui avait tendu le vieux : il allait devoir rester là pendant au moins une bonne heure à parler de tout et de rien. Avec un peu de « chance » l’autre lui apporterait des gâteaux sec et avarié depuis 3 ans. N’y avait-il donc aucune solution pour se sortir de la merde dans laquelle il se trouvait ? Le jeune allait devoir reprendre la parole, le vieux lui avait posé deux questions donc il n’avait pas trop le choix. Il pris une petite inspiration et repris donc :

« Sinon eh bien, j’aime particulièrement me battre, défendre les valeurs du gouvernement, et établir une Justice parfaite et Absolue, quelque en soit le prix... »

Cette réponse particulièrement préfaite et fausse, avait pour principal but de (re)diriger le dialogue vers la chose qui avait amené le jeune Colonel à venir dans ce bureau nauséabond...

[HRP : désolé pour le temps de réponse, j’ai eu un W-E relativement chargé....]